Il existe tellement de variétés, de complexités et de degrés dans la souffrance. Nous le savons tous. Vous le savez très bien, et nous portons ce fardeau tout au long de notre vie, pratiquement de l’instant de notre naissance à l’instant où nous basculons dans la tombe...
Si nous disons que la souffrance est inévitable, alors il n’y a pas de réponse ; alors vous avez déjà cessé d’enquêter. Vous avez fermé les portes à toute investigation plus poussée ; si vous fuyez la souffrance, vous aussi vous avez refermé la porte. Vous pouvez fuir à travers l’autre, homme ou femme, ou dans l’alcool, les distractions, diverses formes de pouvoir, d’ambition sociale, de prestige, et dans le bavardage intérieur de votre néant. Vos échappatoires passent alors au premier plan ; les objets à travers lesquels vous fuyez prennent une importance colossale.
Vous avez donc à votre tour fermé votre porte à la souffrance, comme la majorité d’entre nous... Alors, pouvons-nous cesser de fuir par tous les moyens possibles, et revenir à la souffrance ?...
Ce qui signifie ne pas lui chercher de solution. Certes la souffrance physique existe – rages de dents, maux d’estomac, opérations, accidents, formes diverses de douleurs physiques ayant toutes leur propre réponse.
Il y a aussi la peur des douleurs à venir, futures causes de souffrance. La souffrance est étroitement liée à la peur, et sans compréhension de ces deux éléments essentiels de la vie, nous ne comprendrons jamais ce que c’est que d’être compatissant, aimant. Un esprit qui se préoccupe de comprendre la compassion, l’amour et tout le reste ne peut évidemment que comprendre ce qu’est la peur et ce qu’est la souffrance.
Le livre de la méditation et de la vie
« Le silence et l ’amour sont indissociables. Pour comprendre, soyez silencieux. »Krishnamurti