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Il est essentiel, alors, de vivre avec cette vacuité, de demeurer en sa présence



Que se passe-t-il quand la mort vient vous arracher quelqu’un ? La réaction immédiate est un sentiment de paralysie, et lorsqu’on sort de cet état de choc, il y a ce que nous appelons la souffrance. Mais que signifie au juste ce mot, souffrance ? La présence du compagnon, le bonheur de l’échange, toutes ces choses agréables que vous faisiez et vous espériez faire ensemble - en une seconde tout vous est ôté, et vous demeurez vide, nu et seul. Ce que vous n’admettez pas, et contre quoi votre esprit se révolte, c’est le fait de vous retrouver soudain seul face à vous-même, absolument seul, vide, sans aucun soutien.

Il est essentiel, alors, de vivre avec cette vacuité, de demeurer en sa présence, sans aucune réaction, sans la rationaliser, sans vous tourner, pour mieux la fuir, vers des médiums, vers la théorie de la réincarnation, et d’autres absurdités de ce genre : il faut vivre de tout votre être cette confrontation avec elle.

Et si vous l’explorez à fond, pas à pas, vous verrez que cette souffrance a une fin - une fin réelle, pas une fin qui se limite à des mots, pas la fin superficielle qui accompagne la fuite, l’identification à un concept, ou l’engagement dans une idéologie. Vous découvrirez alors qu’il n’y a rien à protéger, car l’esprit est totalement vide et ne réagit plus : il n’essaye plus de combler ce vide ; et quand cette souffrance sera achevée, vous aurez dès lors entrepris un nouveau voyage - un voyage qui n’a ni commencement ni fin.

Il est une immensité qui est au-delà de toute mesure, mais nul ne peut pénétrer dans cet univers sans l’abolition totale de la souffrance

Le Livre de la Méditation et de la Vie.
Page 232. Chapître : Une immensité incommensurable. Editions Stock, en livre de poche. 1997



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