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Lorsque l’intelligence propre du corps est libérée de la pensée, bien que celle-ci en fasse partie, cette intelligence veillera à son propre bien-être



La mémoire fait des ravages dans le corps. Le souvenir du plaisir d’hier rend la pensée maîtresse du corps. Le corps devient alors l’esclave de son maître et c’est la négation de l’intelligence. Ainsi il y a conflit. Cette lutte peut se traduire par de la paresse, de la fatigue, de l’indifférence ou des réactions névrotiques. Lorsque l’intelligence propre du corps est libérée de la pensée, bien que celle-ci en fasse partie, cette intelligence veillera à son propre bien-être...

Quand le corps est conscient de lui-même, nous pouvons alors poser une autre question, peut être plus difficile : la pensée, qui a rassemblé toute cette conscience, peut-elle être consciente d’elle-même ? La plupart du temps, la pensée domine le corps et ainsi celui-ci perd sa vitalité, son intelligence, son énergie intrinsèque, d’où des réactions névrotiques. L’intelligence du corps est-elle différente de l’intelligence totale qui ne peut se manifester que lorsque la pensée, réalisant ses propres limites, trouve sa juste place ?

Lettres aux écoles. Courrier du livre p.68.



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