En pensant au plaisir du moment, vous l’amplifiez et lui donnez une continuité. Cette continuité vitalise le plaisir de l’instant qui suit.
Cette quête du plaisir est ce que nous appelons la vie sexuelle, n’est-ce pas ? Beaucoup d’affection l’accompagne, de tendresse, d’attention, d’intimité dans les rapports, etc. Mais tout cela est tissé de souffrance et de peur. Et la pensée, par son activité, fait que ce réseau ne peut être rompu.
[…] Lorsque s’épuise le plaisir où vous vous complaisiez — à cause de l’âge, par accident, ou par l’usure du temps — vous voilà en peine ; alors la douleur est votre ombre.
Mais l’amour n’est ni un plaisir, ni un produit du désir, et voilà pourquoi, Monsieur, il faut entrer dans une autre dimension. »
La révolution du silence - p. 78