« Je regarde cet arbre, c’est une joie profonde. Je vois un nuage sombre d’où tombe la pluie, un arc-en-ciel, c’est incroyablement beau, c’est un bonheur, une félicité, une jouissance profonde.
Pourquoi ne pas en rester là ? Vous comprenez ? Pourquoi est-ce que je me dis : « II me faut conserver cette impression » ? (Je ne sais pas si vous me suivez en tout ceci.)
Et puis, quand le lendemain je revois de nouveau le sombre nuage d’où tombe la pluie et les feuilles agitées dans le vent, le souvenir de la veille gâche ce que je vois. Je suis devenu insensible. Donc, que vais-je faire ? Je ne vais pas refuser le plaisir, mais ça ne signifie pas non plus que je vais m’y complaire. »
L’Eveil de l’Intelligence. p. 293