Soyez attentif à la beauté de chaque jour, de chaque nouveau matin, à ce monde prodigieux. C’est un monde merveilleux et nous le détruisons, dans nos relations avec les autres, avec la nature, avec toutes les choses vivantes de cette terre.
Pouvons-nous examiner la question de savoir ce qu’est un esprit silencieux ? Ce n’est qu’au coeur d’un grand silence que vous apprenez, que vous observez et pas quand vous faites du bruit. Pour observer ces collines, et ces beaux arbres, pour observer votre famille et vos amis, vous devez avoir de l’espace et du silence. Mais si vous bavardez, papotez, vous n’avez ni espace ni silence. Et nous avons besoin d’espace, non seulement physiquement, mais encore plus psychologiquement.
Cet espace est supprimé quand nous pensons à nous. C’est si simple. Car, quand il y a espace, un vaste espace psychologique, il y a une grande vitalité. Mais quand cet espace est limité à notre petit moi, cette vaste énergie est complètement contenue dans ses limites. C’est pourquoi la méditation est la fin du moi.
On peut écouter tout cela indéfiniment, mais si vous n’agissez pas, à quoi cela vous sert-il d’écouter ? Si vous n’êtes pas vraiment conscient de vous, de vos mots, de vos gestes, de votre démarche, de votre façon de manger, des raisons pour lesquelles vous buvez et vous fumez, et tout ce que les hommes font - si vous n’êtes pas conscient de ces choses physiques, comment pouvez-vous être conscient de ce qui se passe en profondeur ?
De la nature et de l’environnement. Pages 142 et 143. Ojai, le 22 mai 1983. Editions du Rocher. 1994