Quand on voit le fait tel qu’il est, alors ce fait même est la vérité qui résout le problème.

Il est important de voir, n’est-ce pas, que personne ne peut nous libérer du conflit dans la relation.

On peut se cacher derrière l’écran des mots, ou suivre un enseignant, ou aller à l’église, ou se perdre dans le cinéma ou dans la lecture, ou bien continuer à assister à des causeries, mais ce n’est que lorsque le processus fondamental de la pensée est découvert par la conscience en relation qu’il est possible de comprendre et d’être à l’abri de ce conflit que nous cherchons instinctivement à éviter.

La plupart d’entre nous utilisent la relation comme un moyen d’échapper à nous-mêmes, à notre propre solitude, à notre propre incertitude et misère intérieures, et ainsi nous nous accrochons à l’aspect extérieur de la relation, lequel devient très important pour nous.

Mais si, au lieu de s’échapper à travers une relation, nous pouvons examiner la relation comme un miroir et voir très clairement, sans aucun préjugé, exactement ce qui est, alors cette perception même provoque une transformation de ce qui est, sans aucun effort pour le transformer. Il n’y a rien à transformer d’un fait, il est ce qu’il est. Mais nous abordons le fait avec hésitation, avec crainte, avec préjugé, et donc nous sommes toujours à agir sur la réalité et donc jamais à percevoir le fait tel qu’il est. Quand on voit le fait tel qu’il est, alors ce fait même est la vérité qui résout le problème.