Accueil - Jiddu Krishnamurti et son enseignement. - Citations

Les problèmes existeront toujours là où les activités du moi domineront tout le reste.



Pour avoir conscience de ce qui est et de ce qui n’est pas les activités du moi, il faut une vigilance constante. Cette vigilance n’est pas l’attention disciplinée, mais une lucidité ouverte et sans choix. L’attention disciplinée fortifie le moi ; elle finit par se substituer au moi et l’enchaîne plus étroitement. D’autre part, la lucidité n’est pas volontaire, pas plus qu’elle n’est le résultat d’une pratique ; elle est compréhension de tout le contenu du problème, de ce qui est caché comme de ce qui apparaît en surface. Il faut comprendre la surface pour que le caché se révèle ; le caché ne peut pas être mis en lumière si la surface de l’esprit n’est pas au repos.

Tout ce processus n’est pas verbal, pas plus qu’il ne peut faire l’objet d’une simple expérience. L’usage des mots indique une faiblesse de l’esprit ; et l’expérience, étant cumulative, tend à la répétition. La lucidité n’est pas une affaire de détermination, car la volonté est résistance et tend à l’exclusivisme. La lucidité est l’observation silencieuse et sans choix de ce qui est ; dans cette lucidité le problème se déroule de lui-même, et ainsi il est pleinement et entièrement compris.

Un problème n’est jamais résolu dans son propre plan ; étant complexe, il doit être compris dans son processus total. Essayer de résoudre un problème sur un seul plan, physique ou psychologique, mène à d’autres conflits, à une autre confusion. Pour qu’il y a ait résolution d’un problème, il faut cette lucidité, cette vigilance passive qui révèle son processus total.

J. Krishnamurti
Commentaires sur la vie Tome 1, Chapitre 41
La lucidité



Citation précédente
Citation suivante


  Connexion adhérent Accès adhérents | Espace privé | Plan du site | Références du site