C’est une grande chose que de comprendre la souffrance car lorsqu’on est libéré de la souffrance, il y a compassion. On ne peut pas être compatissant tant que l’on est attaché à une croyance ou à une forme particulière de symbole religieux. La compassion, c’est être libre de la souffrance. Là où existe la compassion, il y a amour. Cette compassion s’accompagne d’intelligence - non pas l’intelligence de la pensée avec ses ruses, ses accommodements et sa faculté de tout supporter. La compassion signifie la fin de la souffrance et alors seulement il y a intelligence.
La nature de la pensée - Causerie d’Amsterdam (Pays-bas) 19 septembre 1981 - page 159 - Edition Presses du Chatelet.