K. : Comment voyez-vous cette fleur ? Comment en voyez-vous la beauté ? Comment y êtes-vous sensible ? Si complètement que votre vision d’elle ne laisse aucun souvenir résiduel de sorte que si vous la revoyez dans une heure, ce sera pour vous comme une fleur entièrement nouvelle ? Ce n’est pas possible si, pour vous, cette vision est une sensation, une sensation associée à l’idée de fleur et de plaisir.
La méthode traditionnelle, c’est de refuser tout ce qui est agréable et cause de plaisir, parce que de telles associations éveillent de nouvelles formes de plaisir et, par conséquent, vous vous disciplinez en vous obligeant à ne pas regarder.
Couper court à toutes les associations, comme avec un bistouri, témoigne d’un manque de maturité.
Alors, comment l’esprit, comment les yeux peuvent-ils percevoir l’intensité étonnante de la couleur et malgré cela, ne pas en garder l’empreinte ?
Je ne suis pas à la recherche d’une méthode mais comment un tel état d’esprit peut-il prendre naissance ? Parce qu’autrement, on ne peut pas être sensible. C’est comme une plaque photographique qui recevrait des impressions et qui se renouvellerait d’elle-même. Elle est exposée et néanmoins, elle devient négative, prête à recevoir l’impression suivante. Donc, à tout instant, il y a la purification de chaque plaisir. Cela est-il possible ou bien est-ce que nous nous amusons avec des mots tandis que nous négligeons les faits.
Réponses sur l’éducation. Le Rejet véritable p 146 à 149