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Partage d’impressions au retour d’un séminaire à Brockwood Park sur le thème de « La connaissance de soi » - novembre 2011 - par Ivan Sigg



Source : Blog de Ivan Sigg


Brockwood Park 1 : Le centre Krishnamurti
9 Novembre 2011

Paris Gare du Nord, Eurostar, Londres Gare Saint Pancrace, Bus 59 , Gare Waterloo, National gallery ( bonheur de voir « la jeune femme au clavecin » de Vermeer, deux Greco, « La Vénus au miroir » de Velasquez, « Les époux Arnolfini » de Van Eyck, « Le satyr et la nymphe » de Piero di Cosimo, un portrait de Bellini et l’avant garde éclatante des « baigneuses » de Cezanne), train en direction de Portsmouth, Station Petersfield à 11 miles de Winchester, taxi pour Brockwood park et arrivée de nuit au Centre Krishnamurti.

Notre groupe francophone de dix personnes vient ici pour travailler sur « La connaissance de soi » à travers le dialogue et la perception.

Dès le premier soir, après un délicieux repas végétarien, nous sommes conviés à un beau concert Schubert+Beethoven+Chopin du pianiste Alan Rowlands avec les 72 lycéens les 15 Mature Students (20 a 30 ans) et les professeurs de l’école.

La lune illumine la partition qui se déroule
comme nos vies, rythmes, silences et mélodies
Mes doigts s’allongent jusqu’à l’infini
cherchant le contact avec la splendeur de la lune
Poésie d’Aurélie Remund (musicienne)

Au matin, nous découvrons le lieu avec ses vastes espaces d’inspiration « Art and craft » (brique, bois, charpentes apparentes, très nombreuses fenêtres, meubles d’ébéniste, larges et hautes cheminées) ouverts sur une nature vallonnée aux grands arbres chapiteaux (hêtres, chataigners, cèdres, sequoias, arbre à mouchoires...).
Le ciel est gris humide, l’automne est lumineux. Les feuilles se teintent d’oranges électriques qui donnent la danse de saint Guy aux lapins malins et aux faisans criards.

Sous le chapiteau
D’un grand hêtre au roux feuillage
Le faisan s’ébroue


Brockwood Park 2 : penser à plusieurs ?
10 Novembre 2011

Silence des champs
Des grincements me saisissent
Les cris du faisan

Comme il est difficile d’élaborer une pensée neuve à plusieurs ! Que de tensions et d’agressions verbales dans nos premiers dialogues ! Au fait, la pensée peut-elle jamais être neuve ? La pensée n’est-elle pas toujours vieille par essence ?
Il est tellement plus simple d’être dans la perception et de partager cette perception. Le problème c’est que nous ne savons pas entrer en perception et surtout, installer durablement cet état intense, passif/actif... Plus simplement, sommes nous toujours en mouvement (en phase) avec le mouvement de la vie ?

Lorsque nous marchons en forêt, sur un chemin d’odeurs orné d’ornières, la perception s’invite d’elle-même. Mais lorsque nous sommes assis en cercle pour dialoguer dans une bibliothèque, tout nous renvoie a la pensée avec ses sacs de noeuds et elle se mord très vite la queue :) J’observe que dès que nous pensons, nous ne sommes plus en contact avec l’instant présent.

Chaque matin, après le petit déjeuner, face à un hêtre géant, je donne une séance de « Qi Gong de la grue blanche », puis nous visionnons une conférence du pédagogue Jiddu Krishnamurti (1895-1986). Pose thé anglais. Ensuite dialogue autour des thèmes abordés dans la vidéo et enfin déjeuner végétarien.
L’après-midi, marche de trois heures, thé anglais, dialogue prolongeant celui de la matinée, dîner et discussions par petits groupes ( ponctuées de rires, de massages et de délires verbaux) dans le grand salon.

Une petite image (forcément reductrice) de notre groupe :
- Celle qui pense nécessaire de répondre et donner son point de vue après chaque intervention (elle se sent investie d’un devoir, d’une responsabilité, d’une connaissance), qui a peur du conflit et de l’humour.
- Celle qui sourit tout le temps, qui a peur de parler en groupe, qui n’intervient jamais mais dont on voit les lèvres bouger
- Celui qui déclare « Moi, je ne suis pas un faux humble, j’ai compris des vérités, je vous les livre, vous en faites ce que vous voulez, mais la dessus vous ne me ferez pas changer » ( il a claqué la porte hier soir et dit qu’il ne reviendrait pas !)
- Celle qui s’installe dans une abstraction complexe et cite le philosophe à chaque phrase
- La femme qui n’aime pas les métaphores et prend souvent le contre pied de la parole de l’autre, mais une forme de sagesse émane d’elle.
- L’homme au cheveux blanc qui fait bruyamment craquer ses doigts, qui parle d’une voix grave douce et apaisante, faisant de l’humour et recentrant souvent le dialogue qui s’égare.
- La grande brune assise en tailleur qui a un visage toujours soucieux, une jolie voix triste, et qui met courageusement sur la table ses problèmes et ses doutes ( les siens et ceux du groupe)
- Il y a cette femme sage aux cheveux courts qui a déjà fait un bon bout de chemin de compréhension, enveloppée dans son grand chale blanc et son hyper sensibilité, et qui n’intervient qu’a bon escient.
- Il y a la toute jeune musicienne, d’une étonnante maturité, qui intervient peu mais qui essaie de voir et de comprendre et dont les intuitions éclairent les autres.
- Enfin, il y a ma pomme qui écoute ses tensions intérieures, blague un peu, et demande parfois du temps et du silence pour comprendre tant les pensées tortueuses de certains lui vrillent la tête.


Brockwood Park 3 : sortir d’une dynamique de conflit
11 Novembre 2011

Deux haies emprisonnent
Le chemin qui me libère
Aubépine et houx

Chaque matin, au Centre Krishnamurti, nos pistes de travail sont données par une vidéo d’une conférence du pédagogue Jiddu Krishnamurti :
- Y a-t-il une action qui ne découle pas de la pensée ?
- La liberté est-elle une question de temps ?
- Qu’est-ce qui amène le désordre dans la relation ?
- Qu’est-ce qu’un esprit religieux ?
- Le mouvement de la méditation
- Peut-on observer sans penser ?

Nos dialogues qui suivent ces vidéos sont souvent très conflictuels et nous avons tout loisir d’observer « le désordre (s’installer) dans la relation » sans vraiment comprendre pour l’instant les dynamiques qui le fabriquent.
Il faut dire que l’absence de facilitateur (ou d’observateur neutre et bienveillant) est très dommageable.
Je pointe cependant des (dis)fonctionnements récurrents :
- Le non respect de la parole de l’autre
- Les longs monologues personnels allourdis par les répétitions
- Le mutisme total de certains (le groupe n’instaurant aucune règle pour leur offrir la parole)
- L’escamotage soudain d’une question par la proposition d’un autre sujet (fonctionnement souvent inconscient)
- Le ping pong verbal qui va crescendo entre deux personnes (sans que quiconque le tempère ou y mette fin)
- L’écoute partielle qui transforme les propos
- La citation de « l’enseignant » assénée comme une preuve
- La réponse/réaction qui fuse ne laissant ni espace ni silence pour qu’un propos trouve sa place
- L’affirmation qui remplace toute question a l’autre pour mieux le comprendre

Les sujets que nous avons abordés dans nos dialogues sont passionnants :

- « Quand il y a un problème, qu’est-ce que je fais ? »
- « Qu’est-ce que veut dire agir dans l’urgence ? »
- « Voir le centre qui fait problème » je développe la métaphore de la chèvre attachée a son poteau au milieu d’une clairière entourée de forêt.
- « Qu’est-ce qu’une pensée illimitée et qu’est-ce qu’une action illimitée ? »
- « Qu’est-ce que ma liberté ? »
- « Pourquoi n’y a-t-il pas de conflit à table, en petit groupe ou en balade et pourquoi surgit-il dans la salle de dialogue ? - » Quitter le groupe est-il une violence faite aux autres ? « - » Doit-on instaurer des règles de parole ? "

J’observe que chaque fois qu’une compréhension va surgir (par mutualisation de nos observations ) , qu’un éclairage est sur le point de naître ou qu’une fluidité ( une légèreté ? une joie d’être là à échanger ensemble ?) s’installe dans le mouvement du dialogue, aussitôt l’un de nous juge qu’ « il y en a assez de ce sujet », « qu’on sort du vrai dialogue Krishnamurtien », « qu’on est dans le passé, dans l’analyse, dans la métaphore, dans l’attachement », « voire décrète que » ce n’est pas intéressant" et sort en claquant la porte.
Comme si la liberté et l’émancipation nous effrayaient et nous trouvions toujours une stratégie (le plus souvent inconsciente) pour rester dans le cocon, pénible mais rassurant du conflit (car durable et connu).
Certains par peur du conflit le fabrique et par peur de le perdre l’entretiennent.
Ne sommes-nous pas très nombreux à le trouver naturel et faisant partie de la vie et de la nature humaine ?
Quelle perte d’énergie...


Brockwood Park 4 : Le centre, la fondation, l’école
12 Novembre 2011

Le jardinier sculpte
Tous les arbres en cône ou sphère —
A la tronçonneuse !

Le soleil s’efface
Tous les verts disparaissent — Oh !
La lune jaillit

Ici même, y a le Centre Krishnamurti qui accueille tous ceux qui souhaitent venir à la rencontre des enseignements du pédagogue Jiddu Krishnamurti ; il y a la Fondation qui édite et diffuse tous ces enseignements ; et puis il y a l’Ecole, que je viens de visiter avec le groupe de français venu en séminaire, en compagnie de (Jérome) l’administrateur de la Fondation (qui fut prof de piano durant 6 ans dans cette école et dirigea le Centre plusieurs années).

Bonheur de découvrir l’une de ces exceptions où l’on développe des pédagogies alternatives ( comme par ailleurs Summerhill, Steiner, Montessory, Freinet... )
Je vais tenter de vous résumer le fonctionnement de cette école, veuillez m’excuser pour les erreurs et me communiquer les corrections que j’intègrerai volontiers dans cet article.

La première école Krishnamurti a été fondée en 1934 en Inde. L’Ecole de Brockwood où je me trouve a été fondée en 1969 dans une belle maison de 1769. J’ai le plaisir de rencontrer chaque jour Monsieur Friedrich Grohe, trés bon photographe de la nature environnante, qui a grandement participé a la fondation de cette école à la demande de son ami Jiddu Krishnamurti.
- Il y a ici 72 éleves de 20 pays différents, les plus representés en ce moment étant les anglais, les allemands, les espagnols, les coréens et les russes. Ils ont de 14 a 19 ans et étudient de la 2de à la terminale (A levels). Leurs parents payent 17500 livres par an pour leur scolarité, internat compris. C’est l’une des écoles privées les moins chères d’Angleterre. Des bourses sont attribuées aux familles les plus nécessiteuses.
- Il y a aussi 15 Mature students qui ont entre 20 et 30 ans et travaillent 4 heures par jour pour payer leur logement et leur scolarité.
- Vient le staff. La majorité des professeurs habite sur place. Ils donnent 4 a 6 heures d’enseignement par semaine.
Accrochez-vous bien : Le staff, les profs et les directeurs gagnent tous le même salaire de 650 livres par mois, nourritures et logements « gratuits », sans retraite à la clef. C’est une vie et non un travail m’a dit l’un d’eux... Ils sont recrutés sur leurs qualités humaines et psychologiques et sur leur capacité à mettre en oeuvre de façon vivante la pédagogie de Krishnamurti et à transmettre ses enseignements, ceci après une semaine probatoire. Les étudiants ont également une semaine probatoire et doivent signer un « contrat de comportement » (spécifiant notamment : no meat, no alcohol, no drugs, no sexe). Chaque jeune a un tuteur/enseignant.
Le secrétariat et les professeurs extérieurs sont payés au tarif normal de 20 livres/heure.
- Il y a enfin une école maternelle qui accueille 30 enfants de 5 a 11 ans
- Il y a donc un gap entre 11 et 14 ans, le collège n’étant pas assuré, mais les projets ne manquent pas a ce sujet .
Les revenus de l’école sont 1) les inscriptions des élèves 2) Ce que les « guest » comme moi payent 50€/jour en pension complète 3) Les droits d’auteur de Krishnamurti 4) Les donations privées . Cette école n’a aucune aide de l’état !

Accrochez-vous bien : il y a en général 5 a 6 élèves par classe (10 max) !!!

Le matin se déroulent les morning jobs où tout le monde, staff comme étudiants, nettoie l’école, les jardins et l’immense potager.
Chaque semaine il y a deux school meetings ou toute l’école aborde les problèmes pratiques, de la chaussette perdue à l’envie de partager une vidéo sur l’écologie.
Plusieurs fois par semaine, les étudiants ont des « K class » où ils dialoguent sur la connaissance de soi, le conditionnement, la liberté, le processus de la pensée, les limites du moi...
Il y a bien sûr des salles d’ordinateurs ouvertes de 8h a 21h, pas de facebook le matin, la WiFi de 8 h a 21h.
Comment vous décrire les lieux : j’ai vu des instruments de musiques posés dans tous les coins, j’ai vu des pièces avec la nature à l’infini dans chaque fenêtre et une table avec 5 chaises ( on m’a dit que c’était une classe), j’ai vu des fauteuils confortables et des canapés bleus remplis d’élèves qui buvaient le thé en se poilant, j’ai vu une bibliothèque regorgeant de guides de voyage et de toutes les lectures possibles, j’ai vu des élèves préparer la cuisine végétarienne (dont une partie des légumes est fournie par le potager), j’ai vu une magnifique bâtisse (de l’architecte Keith Critchlow) réservée aux arts plastiques et au graphic design, j’ai vu de nouveaux bâtiments de logements en constructions qui seront chauffés par géothermie, j’ai vu, j’ai vu, j’en ai tellement vu et appris...

Les questions que j’ai posées :

Q) Que faire quand un élève rejette la pédagogie ou l’enseignement de Krishnamurti ?
R) Cela arrive tout le temps, cela n’est pas un problème, on dialogue.

Q) Que faire quand un élève ou un prof adopte l’enseignement de K. comme un dogme ou une religion ?
R) On ne travaille pas avec le programme de K. sur la table, on dialogue.

Q) La pédagogie d’Alexandre Niell a Summerhill a rencontré des problèmes avec l’état anglais... La pédagogie de « la révolution psychologique » de K. n’a-t-elle pas été vue comme subversive par l’état et les religieux anglais ?
R) Non pas du tout ce n’est pas subversif et puis en Angleterre la permissivité et la tolérance sont beaucoup plus grandes qu’en France. Brockwood est une école très connue dans le milieu de l’école alternative et l’école est supervisée par « la commission des charités » aussi nous n’avons aucun problème avec l’état.

Q) Que faites vous quand il y a déprédation, présence d’alcool, de viande ?
R) Nous dialoguons. Si cela ne recommence pas les choses en reste là. Si cela recommence nous dialoguons à nouveau en avertissant la personne. Si cela recommence nous pouvons aller jusqu’à exclure un élève qui trouble le fonctionnement de façon récurrente.

Q) Avez-vous un compost ?
R) Hélas nous l’avons supprimé car il attirait tous les rats de la région.

Q) Quelle énergie utilisez-vous ?
R) La géothermie pour les nouveaux bâtiments et le chauffage aux copeaux de bois bientôt pour les anciens bâtiments.


Brockwood Park 5 : de la méditation et des haïkus
12 Novembre 2011

Derrière l’école de Brockwood park il y a ce que l’on appelle le « grove », un magnifique arboretum où se cotoient sans ordre apparent, des essences du monde entier. Marcher, humer, toucher, observer nous a fait entrer en méditation :

La mue du bouleau
Est gravure japonaise
Pour les yeux qui voient

L’érable sanglant
Le pommier couvert de fruits
Nos rires dans l’air

Les cris des enfants
Depuis les rhododendrons
Celui du faisan

Sur les lits de feuilles
Grenat, citron, cuir, orange
Nos yeux et nos pieds

Dix huit bras épousent
Le tronc du grand cèdre bleu
Neuf fourmis heureuses

Couché sur le sol
Un géant deraciné
La neige n’est plus

Malgré tous ces arbres
La lumière vient du sol
Les feuilles m’éclairent

« La méditation est un feu sans flamme » J.K.

La méditation n’est-elle pas l’art de voir et de se voir sans savoir (sans penser, sans le connu), de saisir, de découvrir dans l’instant ? N’est-ce pas une simplicité, une intensité, l’ « étant dans la vie » ? En cela, le haïku, instantané concis et concret, n’en est-il pas une belle expression qui permet le partage de nos découvertes ?


Brockwood Park 6 : Maturité du groupe et fin de la rencontre
14 Novembre 2011

La guêpe bourdonne
Les feuilles des carnets dansent
Mais nos idées stagnent

Notre groupe de dix personnes, en séminaire pour une semaine au centre Krishnamurti de Brockwood sur le thème de « La connaissance de soi », a vécu plusieurs morts et renaissances. C’est au bout de trois jours de confusion, désordres intérieurs et conflits, que tout le monde a pu revenir et que nos dialogues sont devenus sereins.

Rappelons-nous que c’est au bout de quatre jours de soulèvement armé, que le sous-commandant Marcos et ses amis insurgés du Chiapas ont compris qu’il fallait jeter les armes et toute théorie de la révolution puis se retourner vers les indiens de la forêt Lacandone, notamment les anciens, pour les écouter...
( n’hésitez pas à lire les deux tomes de « Ya Basta » formidable leçon d’écoute et de démocratie .

Comment avons-nous fait ?

Nous avons simplement compris qu’il fallait des garde-fous, des règles du jeu et être vigilant soi-même à les appliquer.
- 1) Faire circuler la parole en intervenant chacun à son tour, sans monologue, de façon courte et claire, sans se répéter. C’est une facon d’offrir un temps de parole à ceux qui n’osent pas parler, même s’ils ne l’utilisent pas.
- 2) Ne pas répondre intempestivement (ne pas ré-agir), laisser du temps entre chaque intervention voire du silence...
- 3) Ecouter le propos qui nous précède avec sollicitude (en ami), le répéter pour être sur que nous l’avons compris (technique du miroir) voire le faire préciser à son auteur et essayer de résoudre ( soi et tous ensemble) le problème avec lui.
- 4) Utiliser le plus souvent la forme interrogative et surtout ne pas asséner d’affirmation ou de conclusion.
- 5) Laisser une reflexion s’étoffer, aller jusqu’au bout, ou se déliter, et ne pas introduire de la division et du conflit en la jugeant, la rejetant ou l’interdisant.

Dans la vidéo « Are we aware of this division » (sommes nous conscients de cette division), vidéo qu’il me semble très intéressant de visionner en tout début de rencontre, Krishnamurti pratique et ennonce toutes ces règles que nous avons découvertes tardivement ;) et il y ajoute ces trois observations fondamentales :
- 6) Quand je pose une question au groupe, est-ce que cela a un lien avec ma vie de tous les jours ou est-ce que ce ne sont que des mots ?
- 7) Quand j’interviens, est-ce que je fais tomber les frontières ou est-ce que j’en installe de nouvelles ?
- 8) Puis-je regarder et écouter celui qui intervient sans réaction, sans mots ?

Passionnant, non ?

Je ne dis pas que celle qui introduisait tout le temps du conflit (malgré elle) ne le fait plus, mais j’observe qu’elle intervient moins intempestivement et que le groupe est a présent serein et « laisse pisser » :)
Quant à celui qui était parti, il a eu une vrai compréhension de l’évènement et sa participation est a présent très constructive.

La maison de verre
Accueille des plantes vertes
Un dialogue ouvert

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