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C’est de percevoir dans le présent qui est lumière pour cet esprit. Il n’est plus préoccupé par la perception, parce que s’il s’en préoccupe, cela devient mémoire.



Q. La subtilité est dans ceci que l’on doit poser des questions fondamentales, mais ne jamais demander le « comment ».

K. Absolument. Je vois très clairement ; je perçois. La perception est lumière. Alors je veux la conserver, l’emporter sous forme de mémoire, de pensée, et la mettre en pratique dans ma vie quotidienne, et ainsi j’introduis la dualité, le conflit, la contradiction.

Comment puis-je aller au-delà ? Tous les systèmes offrent un processus, un point fixe, et la fin de tous les malheurs.

C’est de percevoir dans le présent qui est lumière pour cet esprit. Il n’est plus préoccupé par la perception, parce que s’il s’en préoccupe, cela devient mémoire. L’esprit, voyant quelque chose très clairement, peut-il mettre fin à cette vision même ? Alors, ici le premier pas est le dernier pas. L’esprit est plein de fraîcheur, et neuf pour regarder. Pour lui la question de savoir si le malheur prend fin ne se pose pas. A ce qui arrive, il pourvoira. Comparez donc de qui a lieu. Dès l’instant où je demande : « cela mettra-t-il fin à ma peine ? » je suis déjà en train de penser à l’avenir et je suis dans le temps.

Mais si je ne m’en occupe pas, je perçois, c’est fini. Je vois quelque chose très clairement - c’est la clarté de la perception qui règne. La perception est lumière. Et c’est fini. Aussi l’esprit jamais n’est prisonnier du temps. Ayant fait le premier pas, j’ai aussi fait le dernier pas, chaque fois.

Tradition et Révolution, trad. N. Kossiakov, Stock, Paris, 1978, p. 55-56.



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