« Jiddu Krishnamurti, la révolution du silence », « un film ».
Bonjour les amis,
Dernièrement a été organisé plusieurs projections de la copie-travail du film « Jiddu Krishnamurti, la révolution du silence ».
Ce fut l’occasion de mettre tout le montage de 1h32 à l’épreuve du grand écran.
J’ai été surprise et d’autres avec moi de voir que les modules travaillés mis bout à bout, faisaient un tout cohérent et que la parole de Krishnamurti s’exprimait dans la splendeur de toute cette nature filmée.
Pas seulement la nature mais aussi les gens du monde. Et ça tient la route.
La structure du film n’a pas changé depuis que j’ai écrit le scénario lors des sept séjours passés à Brockwood Park pendant que ma fille Isabelle fréquentait l’école. Et il me plaît - alors - de parler du soutien des personnes qui m’ont aidée à cette époque, tant à la Fondation qu’à l’ACK.
Maintenant que la copie-travail est terminée, débute le temps de la post-production. Il faudra encore de la patience pour trouver le financement de cette dernière phase.
Parmi les recherches de financements, nous allons lancer un crowfounding. Vous serez avertis de son ouverture pour relayer l’information.
Le film en deux versions, langue française et langue anglaise, est produit en relation étroite avec la Krishnamurti Foundation Trust à Brockwood Park, Grande Bretagne.
Celle-ci en a encouragé le principe, autorisé l’usage des images d’archives et offert les droits.
Et le film sera distribué en France par Patrick Sibourg de NOUR FILMS.
Une note pour le film
Il y a peu de mots pour dire l’espace méditatif. Tout juste peut-être, des ponts, des passerelles, des croisements, entre plusieurs niveaux sonores et visuels. Un lien est tissé entre l’enseignement, les textes poétiques de Jiddu Krishnamurti, les images filmées de la nature, des enfants et des gens du monde. Ce film n’est pas l’apologie d’un homme, mais met en scène sa parole, en garde seulement la quintessence et permet d’entrer en familiarité avec elle.
Le film, dès son ouverture, offre un espace contemplatif, en écho à la parole de Krishnamurti.
La succession des plans habités par les paysages, les arbres, le feu, le ciel, l’océan, le vent, pourrait être assimilée au trajet d’un personnage comme un fil conducteur qui traverse le film. La succession n’est pas une illustration des propos de Krishnamurti, mais un kaléidoscope de correspondances. La beauté de ces images est une convocation à percevoir, au delà de la raison, la profondeur de l’enseignement.
Le vent parcourt tout le film, en perpétuelle mutation, de la bourrasque à la brise.
Le récit de la vie de Krishnamurti dit par Leili Anvar, tient lieu de structure au film. Bien que succinct, il est entrecoupé de textes de « Journal » et « Dernier Journal », dits en voix off par Michael Lonsdale, et de « Carnet » par Yann Boudaud.
Le parcours singulier de cet homme commence en Inde, son pays d’origine.
Pour restituer « le parfum de l’Inde », nous avons filmé Le Gange à Bénarès baigné dans la brume matinale au moment de la mousson, les pêcheurs....les femmes dans la campagne, la nuit, à l’aurore ou au couchant.
Au cœur de ce cheminement, viennent s’insérer des images réalistes sur le désordre, les désastres de notre époque, la misère, la détresse des hommes ; approche pudique, sans voyeurisme, en résonance à la parole troublante de Krishnamurti sur la souffrance de l’humanité.
Dans la continuité, à partir d’images d’archives, Krishnamurti parle de la souffrance. Puis succèdent des plans de neige et de lumière froide du soleil de l’hiver. La séquence sur la souffrance, point d’orgue du film.
En parallèle, cette partie du film montre aussi la souffrance du jeune Krishnamurti lui-même :« Son frère mourut et nul mouvement ne se fit en lui pour échapper à la douleur de cette perte. »
Puis Krishnamurti parle du silence sur des chutes d’eau.
C’est le passage obligé de la traversée de « l’océan de la folie » pour ce qui est apparemment simple : venir au silence. Je ne vois que la nature à l’œuvre pour exprimer ce que je ressens quant à cela.
Le film est aussi parcouru de deux entretiens, avec André Voisin (2 films pour l’ORTF Paris 1970) et avec le scientifique David Bohm.
D’autres choses encore…
Bien amicalement,
Françoise