Thème : « Mise en question de la relation entre maître et disciple dans la quête de la Vérité »
Dans notre quête de la vérité, nous avons rencontré J.Krishnamurti, qui a rejeté tous les chemins vers la Vérité, être un maître et avoir des disciples. Peut-on interroger notre besoin de nous comporter comme des disciples ? Pouvons-nous voir notre réticence à nous tenir tranquille ? _ Est-il possible de nous libérer de la tradition de suivre un Maître ?
Tarif et inscription du week-end :
Hébergement en chambre double, collations, repas et séminaire : 130€ (100€ membre ACK en règle de cotisation 2012) – Inscription et réservation par l’envoi d’un chèque d’arrhes de 50€ libellé à l’ordre de l’Association Culturelle Krishnamurti à l’adresse : Centre Culturel de l’ACK, Lieu-dit La Maison - Le Bourg - 58700 - Beaumont-la-Ferrière.
Inscriptions :
De préférence par e-mail : ack krishnamurti-france.org
ou (CC-ACK) : 03 86 38 21 78
ou Christiane (06 84 11 32 62)
Nous tenons à la disposition des personnes intéressées les textes que nous avons choisis pour illustrer ce thème de la relation entre le Maître/Disciple.
Toutes les modalités pratiques sont reprises dans la pièce jointe de présentation.
Nous sommes heureux de vous proposer cette rencontre, occasion de se retrouver ensemble,
et entretemps, nous vous envoyons nos bien amicales salutations.
L’équipe de l’ACK.
En guise d’introduction au séminaire Maître/disciple des 28-30 juin 2013
Socrate avait coutume de dire que nous recherchons tous le bonheur, y compris l’assassin, ce qui inclut vraiment tout le monde. En d’autres lieux et d’autres temps on disait, et l’on dit encore, que l’on est en quête de la « vérité » suprême, ce qui probablement revient au même ?
Toute la question donc est celle des moyens, qui selon Socrate et J.Krishnamurti sont inadéquats, car nous nous servons mal de l’instrument de base de notre recherche : la pensée.
En effet, peut-on atteindre au bonheur véritable, à la vérité vraie, en prenant des moyens qui impliquent le mensonge, la violence, appliqués à soi-même ou aux autres ? La fin justifie-t-elle les moyens ou la fin et les moyens doivent-ils être en parfaite harmonie, dès le début ?
Ainsi, le comment on aborde cette question fondamentale est de la plus haute importance.
Or, cette quête du bonheur, de la vérité, étant tellement ancienne, on trouve de partout les traces laissées par nos ancêtres (philosophies, religions) et nous avons tendance à considérer ces traces comme précieuses et susceptibles de nous aider à aboutir dans notre propre recherche. Ces traces sont la mémoire des tentatives faites avant nous et nous nous y référons, tout naturellement, avec une certaine déférence, comme si le temps leur avait conféré un caractère sacré.
Mais en est-il vraiment ainsi ?
Respectables, certes elles le sont, car nos prédécesseurs se sont courageusement confrontés à cette extraordinaire entreprise, comme nous le faisons nous mêmes aujourd’hui. Mais, pour autant, leurs tentatives ne doivent pas être sacralisées, sous peine de nous condamner aux mêmes errements.
Force est de constater que la quête du bonheur/vérité n’a pas encore abouti et que l’humanité n’a jamais été aussi consciente de ce fait, ni aussi « malheureuse ».
C’est un vrai bonheur durable et joyeux et une vérité fondamentale et vraie, qu’il nous faut, pas des émotions et des croyances, qui sont susceptibles d’être balayées par le temps et l’espace ; car cela nous le connaissons déjà, c’est notre pain quotidien depuis des millénaires.
Ce bonheur et cette vérité doivent être des propriétés du vivant, de la Vie, et pour cela il nous faut entrer pleinement dans la vie, qui est toujours au présent, dans le maintenant.
Or cette pensée, qui nous est si précieuse, et nous distingue de l’animal, est également ce qui nous ferme la porte du présent, de la présence. Cette pensée verbale, qui ne cesse jamais de bavarder, est le produit du passé, de la mémoire et un obstacle infranchissable entre l’observateur et l’observé, le mot et la chose, le sujet et son présent. Ainsi nous sommes comme la mouche qui perçoit la lumière, mais ne comprend pas la nature de la vitre et ne peut que buter contre elle, encore et encore.
C’est de cette prison d’incompréhension que J.Krishnamurti a voulu nous sortir et il n’a eu de cesse d’aborder le problème sous tous les angles possibles, avec une patience infinie.
Mais le danger est que nous fassions de son « enseignement » un dogme, une règle, une vérité pure et indiscutable, car alors ses éclaircissements se transformeront en dogme et seront ainsi de nouveaux obstacles infranchissables contre lesquels nous buteront pendant des siècles.
Il nous faut donc découvrir comment s’enrichir de cet enseignement sans se laisser ni hypnotiser, ni aveugler, par son éclatante lumière.
Si nous écoutons/lisons, avec une grande attention, ce qu’il dit, nous avons une chance de le comprendre et donc de nous libérer complètement de l’illusion du moi, qui nous enferme dans un monde virtuel et nous coupe de la vraie vie. Mais si nous l’écoutons à partir de l’image que nous en avons (« le Maître qui a toujours raison »), nous allons, immanquablement nous attacher aux mots, que nous allons mémoriser, et ainsi cet enseignement perdra, pour nous, sa vitalité, son pouvoir révélateur, car il sera devenu un dogme (« Krishnamurti a dit »), peut être même à notre insu.
Ce qui serait fort dommage et même dramatique.
Seule une écoute/lecture intense, qui ne laisse aucun résidu de mémoire, peut nous conférer la compréhension libératrice. Il nous faut donc nous défaire de l’habitude d’apprendre en mémorisant, comme on nous l’a appris à l’école et retrouver notre aptitude naturelle d’apprendre sans mémorisation, comme nous le faisions quand nous étions tout petits. L’amnésie de l’enfance, si universelle, étant, pour moi, la preuve de cette capacité, malheureusement mise à mal par l’éducation, qui fait de la mémoire la fonction essentielle.
Le progrès technique nous confronte aujourd’hui à des machines capables de prouesses fabuleuses et dotées d’une mémoire aussi immense que fidèle et ainsi nous forcent à reconsidérer ce qu’est la véritable intelligence.
Seule l’intelligence véritable pourra nous ouvrir les portes du présent et du vivant où se trouve le bonheur, qui fait si terriblement défaut à l’homme, depuis l’âge de pierre.
Pouvons-nous discuter ensemble de tout cela pour faire en sorte que nous soyons en état d’apprendre et que nous sortions d’un conformisme ordinaire, qui ne peut qu’aller, à terme, vers un intégrisme aveugle et destructeur ?
G.Charmasson
La Garette, le 12 juin 2013
Association Culturelle Krishnamurti
Centre Culturel de l’ACK
Lieu-dit La Maison, Le Bourg
58700 Beaumont La Ferrière
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E-mail : ack krishnamurti-france.org
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