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Faites-le, et vous verrez.



Question : Monsieur, s’il n’y a aucun effort, s’il n’y a aucune méthode, alors toute transition vers l’état de prise de conscience, tout déplacement vers une nouvelle dimension doit être un accident dû à un complet hasard, et donc sans lien avec ce que vous auriez pu dire sur le sujet.

Krishnamurti : Ah non, Monsieur ! [plus fort] J’ai dit que l’on doit prendre conscience. En prenant conscience, on découvre comment on est conditionné. En prenant conscience, je sais que je suis conditionné - comme Hindou, Bouddhiste, Chrétien ; je suis conditionné comme nationaliste : Anglais, Allemand, Russe, Indien, Américain, Chinois - je suis conditionné. Nous ne nous sommes jamais attelé à cela. C’est la poubelle que nous sommes, et nous espérons que quelque chose de merveilleux va pousser à partir de ça, mais j’ai peur que ce ne soit pas possible.

Etre conscient ne signifie pas avoir une chance, le corps ne devient pas seulement hautement sensible, mais c’est toute l’entité qui est activée ; il y a une nouvelle énergie qui lui est donnée. Faites-le, et vous verrez. Ne restez pas assis sur le rivage à spéculer à propos de la rivière ; sautez dedans et suivez le courant de cette prise de conscience, et vous trouverez par vous-même à quel point sont extraordinairement limitées nos pensées, nos sentiments, et nos idées. Nos projections des dieux, sauveurs, maîtres - tout cela devient si évident, si puéril.

Oeuvres collectées, Vol. XV - 138



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