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La mort faisait partie de l’amour...



Tout était devenu si intense, la mort était là... C’était la mort littéralement ; tout prenait soudainement fin ; il n’y avait plus de continuité, le cerveau dirigeait le corps pour conduire la voiture, et c’était tout... La vie et la mort étaient là si proches, si intimement, inséparablement unies, ni l’une ni l’autre n’était prédominante. Une chose bouleversante avait eu lieu...

Il n’est pas de discussion possible avec la mort... Elle est si absolue, définitive. Il ne s’agissait pas de la mort physique qui serait un événement relativement simple et décisif. Mais vivre avec la mort était tout autre chose. Il y avait la vie et il y avait la mort ; elles étaient unies, inexorablement. Ce n’était pas une mort psychologique, un choc qui viderait, chasserait toute pensée, tout sentiment ; ce n’était pas une soudaine aberration du cerveau, ni une maladie mentale. Rien de tout cela, pas plus qu’une curieuse décision d’un cerveau fatigué ou désespéré. Ce n’était pas le désir inconscient de la mort. Il serait si facile de devenir complice de ces attitudes immatures. C’était quelque chose d’une toute autre dimension ; elle défiait toute description situant son objet dans le temps et l’espace... Elle était là l’essence même de la mort...

La vie même était la mort et ce qui mourrait vivait. Dans cette voiture, entourée de toute cette beauté, de cette couleur, avec ce « sentiment » d’extase, la mort faisait partie de l’amour, elle faisait partie de tout. La mort n’était pas un symbole, une idée, une chose connue. Elle était là en réalité, en fait, aussi intense, exigeante, que le klaxon d’une voiture demandant le passage.

Carnets (p.98-99-100).



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