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Par son attachement il connaît l’inévitable nuit de la peur qui le guette.



On peut dépendre d’une croyance, d’une expérience, d’une conclusion liée à un certain préjugé ; quelle est la profondeur de tels attachements ? Je ne sais si vous avez observé la chose en vous-même. Pendant toute une journée nous avons observé pour déceler différentes formes d’attachement - venir ici régulièrement, vivre dans un tel chalet ou tel autre, voyager dans un pays après un autre, causer, parler à un public, se voir estimé, critiqué, exposé. Si on observe pendant toute une journée on découvre naturellement si l’on est attaché à quelqu’un, à quelque chose profondément ou pas du tout. S’il existe un attachement de n’importe quelle sorte - peu importe laquelle - à un livre, un régime alimentaire, un modèle de pensée, une responsabilité sociale - un tel attachement engendre invariablement la peur ; et un esprit apeuré, même sachant que cet état est dû à un attachement, n’est évidemment pas libre et vit dans un état de conflit continuel.

Un homme peut avoir un certain don, il est musicien, il est intensément attaché à son instrument ou à sa voix. Si l’instrument ou la voix viennent à lui manquer, il est complètement perdu, sa vie est finie. Il peut faire assurer ses mains ou son violon, il peut devenir chef d’orchestre, mais par son attachement il connaît l’inévitable nuit de la peur qui le guette.
Je me demande si chacun de nous - si nous sommes tant soit peu sérieux - si chacun de nous a examiné cette question, parce que liberté signifie libération de tout attachement et par conséquent de toute dépendance. Un esprit attaché n’est pas objectif, il n’est pas clair, il est incapable de penser sainement et d’observer directement.

J. Krishnamurti
L’impossible question
Deuxième partie, Dialogue 3 (p. 151-152)



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